Moelle

Le Robert reprend mot pour mot la définition de Philippe de Thaon, moine et poète anglo-allemand, dans un ouvrage intitulé « Bestiaire » daté de 1221 : « substance molle et grasse de l’intérieur des os » (source CNRTL).

D’après ce dictionnaire, la moelle du moine précité viendrait de « mëule » attesté entre 1121 et 1134. Par altération, ce mot se serait transformé en moele ou moêle, puis méole au XIIe siècle. Pour être complet, sa racine latine est medulla, mot qui est repris avec un accent aigu sur le E (médulla)  dans le PLI (Petit Larousse Illustré) avec la définition « partie centrale de certains organes ».

Pourquoi vous proposer ce mot d’apparence si facile ? Pour 2 raisons :

  • la première, car beaucoup de personnes prononcent [mwel] alors qu’il se prononce en réalité [mwal] avec un A.
  • la seconde, parce que s’il est souvent prononcé avec un E, c’est que la tendance consiste à affubler le fameux E d’un tréma (moëlle). Eh bien, non, il n’y a pas de tréma à moelle ! Il en va de même pour les dérivés : moelleux, moelleuse, moelleusement.

Vous pourrez penser que je suis obsédé, mais dans une dictée, vous éviterez une jolie bulle lorsque le mot se présentera.

Pour être complet, sachez que « mollard – crachat gras » vient de moelle.

moelle

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